L'exercice qui se pratique aujourd'hui, et qu'on appelle, à tort, l'épaule en dedans, est un exercice dévoyé, revu et corrigé qui ne respecte pas le cahier des charges de son inventeur, François Robichon de la Guérinière. Faire croire aux cavaliers que le noeud du problème est dans l'obliquité est une supercherie. Le problème est ailleurs et l'exercice, qui cultive exclusivement l'incurvation est une contrefaçon.
C'est ce que se propose de démontrer cette étude en s'appuyant sur une analyse sans concession du texte originel. Il est, en effet, surprenant de constater à quel point des écuyers parfois très avertis ont revisité l'épaule en dedans avec une fantaisie déconcertante.
Ce travail met en évidence le danger qu'il y a à présenter l'épaule en dedans comme un assouplissement simple et destiné aux reprises de premier niveau, alors que la Guérinière voyait en elle la leçon la plus difficile et la plus utile. Cette contradiction présente le risque de faire passer la Guérinière pour un simplet aux yeux de nos cavaliers débutants, alors même que l'exercice actuel repose sur une mauvaise interprétation de son texte perpétrée depuis des décennies. Une clarification de cet aspect était donc nécessaire.
L'épaule en dedans fait partie du Patrimoine culturel français. Elle est suffisamment défigurée sur les terrains de concours pour que, selon l'expression consacrée par la Fédération Équestre Internationale, soit entreprise sa sauvegarde et sa préservation des altérations auxquelles elle est couramment exposée. En 2010, les cavaliers ont le droit de savoir qu'une épaule en dedans est autre chose que ce qu'ils font.
A l'attention de tous les cavaliers attachés à la tradition, pour leur permettre de bénéficier des connaissances de leur époque et vérifier si l'équitation qu'ils pratiquent est classique ou pas.
Un livre qui passionnera les lecteurs à la recherche de l'authenticité.
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