Histoire de L'ÉCOLE FRANCAISE d'équitation

Deuxième page de couverture Tome 3
 

Qui était mieux placé qu'un praticien, bauchériste de surcroît, pour conter la merveilleuse histoire de l'École française d'équitation ?
L'équitation large profite de la place prépondérante qu'elle occupe pour assécher la culture équestre et plonger la population cavalière dans un obscurantisme historique. La communauté scientifique est ridiculisée et la pratique équestre irrationnelle. tandis que les connaissances ne cessent d'évoluer, seul le Dressage sportif n'a pas modifié son règlement depuis un siècle et fait croire aux cavaliers qu'ils font de l'Art, une imposture de grande envergure.
Or, le caractère culturel et artistique de l'École française est à la fois sa dominante et son aspect le moins connu. Comme pour tous les Arts, la technique occupe une place de premier plan avant de s'effacer devant l'expresion artistique d'où émane la légèreté, inconcevable en dehors d'une démarche ergonomique.
L'auteur s'est trouvé devant le choix entre écrire une histoire de l'équitation mondaine du XXe siècle et l'histoire de l'Art équestre en quête de perfection, à la fois science et art. Le lecteur est invité à s'approprier cette deuxième histoire. L'auteur a estimé que le temps est venu de rendre hommage à tous ces écuyers que les français ne connaissent pas parce qu'il est passé dans les moeurs de ne pas donner ses sources ou de se contenter d'aller les chercher parmi ses contemporains.
La doctrine de l'École française existe bel et bien. C'est un merveilleux outil de travail que le lecteur découvrira à la fin de ce livre, une fois qu'il aura en main tous les éléments de compréhension de cette École dont la démystification a nécessité près de mille cinq cent pages.
Dominique OLLIVIER n'aurait-il fait qu'améliorer la connaissance de l'École française en développant un engouement, une sensibilité, une culture et la délicatesse des cavaliers vis à vis de leurs chevaux, ses voeux seraient comblés !
Un livre de référence qui trouvera sa place dans toutes les bonnes bibliothèques. Il est écrit à l'attention des artistes, des passionnés d'équitation, des cavaliers désireux de se cultiver tout en se faisant plaisir à cheval. Une pensée particulière est destinée à ceux qui sont à la recherche de leur patrimoine.

 

Pages de garde : La Bataille d'Anghiari (vers 1600-1608) de Pierre-Paul Rubens, aparenté à la famille de l'auteur.


Troisième page de couverture Tome 3

 

Maintenant que nous connaissons un peu mieux l'histoire de cette École prestigieuse parce qu'elle ne dédaigne pas de faire appel à la science pour asseoir son art sur des bases objectives, ce troisième livre est l'occasion d'exposer la doctrine de l'École française d'équitation. Le lecteur découvrira la richesse incomparable de ce patrimoine, victime de discrimination, dont le sport international se moque éperdument et, avec lui, toutes les instances entraînées dans son sillage.
Ce livre est le témoignage d'un écuyer sur l'équitation de son temps, soi-disant héritière de l'École française alors qu'elle est germanique et dissimule, en réalité, un véritable génocide culturel.
Le résultat ne laisse pas de place au doute et révèle la décadence ans laquelle est tombée l'équitation dite de Dressage pour avoir préféré les valeurs de l'équitation large à celles de la haute école, son point normalement culminant. On a cru, avec une grande naïveté, qu'on allait inventer une équitation qui n'avait pas besoin d'être rationnelle pour être supérieure. On a cru, comme d'Aure, qu'on allait pouvoir se passer de la théorie et que les cavaliers n'avaient pas besoin de connaître la culture et la civilisation à laquelle ils appartiennent. On a cru qu'on allait pouvoir substituer, à la recherche du vrai et du faux, celle du bien et du mal. On a cru qu'on alait mondialment gagner en reniant l'identité française pour adopter de l'Allemagne, ses chevaux, son équitation, ses entraîneurs et ses juges. Les résultats sont là. Les mauvais classements se chargent de rappeler à ceux qui vont se produire à l'étranger l'erreur de la stratégie française. La faillite du système est consommée qui fait croire que l'équitation de tout le monde mène à Corinthe ! Un livre qui dénonce, sans concession, l'amalgame entre le sport et l'Art dont les propriétés ne sont, curieusement, jamais portées à la connaissance du public.
L'analyse de la situation montre qu'on est loin de l'époque où la France brillait sur l'Europe entière grâce à son équitation raffinée. Enfin, ces lignes permettent de comprendre ce que déclin veut dire !
Le lecteur trouvera, dans la doctrine de l'École française, l'opportunité de partager l'expérience des plus grands écuyers de cette École, et surtout cette sensibilité dont s'accommode si bien le cheval lorsqu'on parle logiquement à son intelligence, lorsque l'équitation est biologiquement satisfaisante.

Dans cet ouvrage, Dominique OLLIVIER s'oppose à l'extinction programmée de l'École française en prenant délibérément la défense de l'Art et des artistes, après avoir tiré la leçon de l'erreur qui consiste à institutionnaliser un art réglementaire au prix d'une réduction croissante de la liberté d'expression. Seule, la rupture avec les chaînes qui empêchent les français de s'exprimer, et dont l'Art n'a que faire, mettra l'École française à l'abri de la disparition comme de l'hégémonie sportive.

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